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jeudi 3 février 2011

UNE LEÇON BÉNÉFIQUE.



Plions les genoux, plions les bras. Effaçons la douleur de l’angoisse.
Le moniteur indique aux enfants sans boîte crânienne ce qu’ils ont à faire pour l’adaptation. Après une demi-heure d’exercices, Nina  Kremlin tombe inanimée sur le sol.
Le moniteur avait bien remarqué la grande tension de l’enfant au travers de ses yeux vides, de ses lèvres si pâles. Tous les autres enfants se groupent silencieusement autour d’elle, sans que rien sur leur visage n’apparaisse. Nina Kremlin est là, inerte et pâle. Le moniteur se penche et se rend rapidement compte qu’elle ne respire plus. La tête creusée de Nina, boîte ouverte aux oiseaux de sa pensée, a éclaté salement sur le parquet. Tout à coup, tous se tournent vers la porte : trois coups sonores ont été frappés.
-         Entrez ! Crie le moniteur.
Une petite fille aux yeux profonds de géant entre, calme et souriante : c’est l’autre Nina Kremlin, le double fort qui s’est révélé. A cette entrée renversante qui époustoufle le moniteur, les enfants sans boîte crânienne se sont dispersés d’eux-mêmes, toujours silencieux, nullement étonnés. Tranquillement ils reprennent leur place. Nina Kremlin, après avoir rassuré le moniteur du regard, rejoint les autres pour la suite de la leçon. Et le moniteur reprend :
-         Plions les genoux, plions les bras. Effaçons la douleur de l’angoisse.























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