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jeudi 3 février 2011

NOCES DE L INCERTITUDE AVEC L INEXISTENCE ABSOLUE



Lugia marchait sans bruit dans un calme effrayant et dominateur, un calme qui venait de s’établir au dessus de ses propres déchirements. Le ciel était lourd et pesant, sa couleur grise renforçait son malaise. Cependant il continuait à progresser lentement, écrasé par la chaleur, étouffante qui régnait et qui exacerbait les fibres de son être.
Il croyait voir pendre à l’arbre de phosphore des lambeaux de néant et dans le ciel de plomb fondant, des corbeaux noirs aux ailes engluées, qui, seuls êtres vivants outre lui-même, ne semblaient rien remarquer d’étrange.
« Ai-je l’air d’exister ? »Se demanda-t-il soudain…Mais il ne s’était pas sitôt posé cette douloureuse question qu’il ressentit violemment son erreur ; Dans l’effondrement central de son âme, il se rendit compte que son cerveau se décomposait lentement mais très douloureusement. Sa tête éclatait comme mille morceaux de verre et ses yeux angoissés s’appesantirent aux coins. Le pli amer de sa bouche se creusa et il n’y eut plus dans ce visage qu’une idée de volonté.
Lugia, cruellement déchiré, becqueté aux mille plaies par les corbeaux gourmands se remit à marcher. Il n’était plus Lugia, l n’était plus un être humain. Il n’était plus qu’un mendiant, un pèlerin à la recherche de l’éternité et l’Absolu dans toute son absurdité.







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