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jeudi 3 février 2011

GREDINERIES

Assise au bord du roc, là-haut, près de la lande, je regarde le vide et j’attends. La nuit douce et son ami le vent arrivent en chantant à tue-tête, faisant fuir le silence.
A mes pieds, la mer s’est évaporée. Il est si tard ! L’heure de se coucher… Je reste seule, j’attends le vide, je regarde, j’écoute, j’attends.
La nuit et le vent sont assis près d’un pont presque mort d’ennui et de vieillesse. Il soupire bruyamment quand le vent rit à la nuit. Ils tirent un jeu bête d’un tiroir dans la terre et se mettent à jouer. La nuit reste timide et silencieuse à l’écoute du vent, qui dit n’importe quoi. Puis le vide vient enfin : je me jette dans ses bras et le serre. Mais comme toujours, je dois partir après l’essai d’étreinte.
(Ca ne marche jamais. C’est une ombre que j’aime, c’est un rêve que j’attends et qui me file entre les bras) Et le vide s’en va, très vite aspiré par la lumière, son visage angoissé et baigné de larmes tourné vers moi, les bras tendus au hasard.
Mais demain, ou bientôt, je te retrouverai, l’impalpable se palpera.
Mais sans doute, après, la vie nous séparera-t-elle.
Elle nous laissera là, blessés, avec nos souvenirs…

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