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jeudi 3 février 2011

SOMMEIL



Sans doute est-il pour toi douceur ?...Sérénité ?...
Engourdissement feutré ?...Indicible torpeur ?
Lambeaux échevelés d’un réel fragmenté
Et souvent déformé? (S’il n’est pas mutilé !...)

Peut-être le juges-tu toujours vain ? Peu sagace ?
Ne laissant en mémoire qu’un souvenir fugace
(Quand il n’apparaît pas comme une sombre menace)
…De toutes les chimères, est-ce que le rêve agace ?
Prends garde qu’il ne t’enlace…
Le sommeil est rapace...

…Je le vis lourd de sens ! Porteur de vérités !
Le rêve fait la nique à la réalité !
(On peut rêver la vie ainsi que vivre en songe !
Décrocher du réel ! Ignorer le présent !)…
C’est là que tout bascule, quand le sommeil te prend :
C’est là que tu t’enfonces, impitoyablement.
Tu visites des heures  l’univers parallèle,
Loin de tout. Hors du temps. Comme en un autre monde.
Douloureusement, implacablement.

Là-bas, point de tendresse. Le chaos. La souffrance.
Traquée comme une bête. A l’affût. Aux abois.
 Un couvercle de ciel, écrasant, menaçant,
Comme s’il me condamnait au monde des morts vivants
Comme si ce monde-là me happait goulûment…
Lentement. En prenant bien son temps
Je n’appartiens déjà plus au monde des vivants
Liée par le sommeil, aux griffes des ténèbres
Narcoleptique
Cataplectique
Engourdie…
Quand le sommeil me prend
N’importe quand
Ou que ce soit
Pour que vivent les rêves
Mes petits rêves méchants…
Quand le sommeil m’attend
Lourdement
Et que mon corps
S’endort…


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